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Tolerme Nature

Le réchauffement climatique n’existe pas. Conte macabre

Le réchauffement climatique n’existe pas. Conte macabre

Un jour, Gulliver (nom d’emprunt) décida de se reposer sur une plage du lac du Tolerme.

Alors qu’il méditait, il vit arriver des gens qui n’avaient pas l’apparence des usagers des rives et du lac. Ils étaient étrangement vêtus de vestes et pantalons sombres bien lisses, très propres, portaient des petites mallettes qui s’ouvrent sur des écrans faits de colonnes et des chiffres, avec des mots modernes,  tel celui de développement.

« Le réchauffement climatique n’existe pas ». Conte macabre.

« Le réchauffement climatique n’existe pas ». Conte macabre.

Gulliver alla à la rencontre des nouveaux arrivants. A ses questions nombreuses et répétées, sur ce qui sera alors développé, ces gens répondirent, un brin suffisant, « l’activité touristique ». Or, Gulliver voyait tout autour de lui, en quantité notable, des touristes. Il ne manqua pas de s’en ouvrir à ses interlocuteurs, avec un large et ample mouvement du bras. Mais il n’obtint pas d’autres explications que celle livrée.

Gulliver, fin connaisseur des âmes et des esprits (ses nombreux voyages), compris très vite que les touristes qu’il fallait développer (!) n’avaient rien de commun avec ceux déjà présents. Tant pis donc pour les actuels touristes, et vive les nouveaux, pour lesquels des équipements très luxueux doivent donc être développés. Y compris sur du domaine public…. Pour le bénéfice d’un opérateur privé. Ô actionnaires et vendeurs, louez-vous ! La « bonne » affaire ! Ah, vous êtes aussi décideurs ?

Gulliver compris très vite que ce qui sera développé, c’est (entre autres) le gaspillage de l’eau, de l’énergie, l’augmentation des gaz à effets de serre, l’artificialisation des sols…tout, absolument tout ce qui a participé à la crise climatique actuelle. Des soldeurs privés s’y emploient. Des terres à vendre ! Des décideurs persuadés.

Gulliver fut pris par un sentiment vertigineux : les porteurs de petites mallettes avec écrans adoptent unanimement une posture de déni, y compris leurs chefs : « Le réchauffement climatique n’existe pas ». Mystère de l’âme et de l’esprit des humains : toutes les preuves sont là, visibles comme cent éléphants dans le magasin de porcelaine.

Se poser ou ne pas se poser de questions .... ?

Se poser ou ne pas se poser de questions .... ?

A un autre moment, Gulliver posa  des questions aux personnes en responsabilité de ce projet, questions toutes éludées ! Il rappela les conséquences néfastes de tous les développements : crise financière, crise sanitaire, crise climatique majeure, crise écologique, crise des exilés, crise du patriarcat, crise de la démocratie, et selon certains même, crise du capitalisme et du néolibéralisme. Mais qu’importe les crises, importons des touristes ! Vendons nos terres, privatisons !

Aux questions éludées, à ce silence bavard et éloquent, Gulliver vit aussi arriver, émise par un porteur de sac de sport, l’accusation selon laquelle il semait « des rumeurs et des fausses interprétations » ! L’accusateur ne précise pas la nature des « rumeurs et des fausses interprétations ».

Ainsi, il est enlevé à Gulliver l’occasion d’y répondre. Ainsi est créé un évitement. Gulliver (et ses questions) doit maintenant se débattre avec cette accusation insidieuse. Pour surtout ne pas évoquer, jamais, les conséquences néfastes de ce projet de développement. Accusations toutes fallacieuses. Mais qu’importe, elles sont diffusées, tel un parfum empoisonné.

Gulliver tenait ainsi le sujet majeur de son récit à venir, celui de l’auto-destruction de l’humanité, qui entraîne dans celle-ci, l’ensemble des espèces vivantes. L’espèce humaine, la plus évoluée, se saborde et détruit les conditions d’habitabilité de la planète.

Mais Gulliver aura-t-il seulement le temps de rédiger son récit ? Et même rédigé, sera-t-il pris en compte par tous ces gens dans le déni ?

Gulliver a depuis quitté les rives du lac du Tolerme. Plongé dans des vertigineuses pensées !

Qui va réveiller les Gulliver en nous ? Visiblement, pas les porteurs de mallettes à écrans. Eux, ils développent !

Le réchauffement climatique n’existe pas. Conte macabre
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