Abandon du Projet Sandaya : 2 nouveaux articles

> La Vie Quercynoise a publié dans son édition papier du jeudi 15 février un article reprenant l'intervention d'élus du NE Grand Figeac en Conseil Communautaire, ainsi qu'un communiqué d'élus communautaires Vivre Figeac.

Grand Figeac. L'abandon du projet Sandaya continue de faire réagir.

Lors du conseil communautaire du 6 février à Bagnac, l'abandon du projet Sandaya au lac du Tolerme est revenu sur la table, suscitant des réactions.

Le directeur de Sandaya a informé Vincent Labarthe de la décision prise. Le projet a été plusieurs fois redimensionné suivant les critères des associations opposantes. "Malgré tout, le projet est abandonné. C'est une décision que je regrette.... Sur cette partie du territoire du Grand Figeac, on a besoin d'envoyer un signal. Là, on avait un projet qui avait réussi à fédérer avec la consultation publique, largement favorable. J'ai donné mon soutien au projet ".

Les élus du Haut Ségala se lèvent. Michel Leroux, maire de Sénaillac Latronquière, lit un communiqué donc voici quelques extraits:

" Nous ne pouvons que faire part de notre déception de ne pas voir ce projet aboutir, important pour le bassin de vie du Ségala. On a organisé une consultation publique pour que les habitants puissent s'exprimer. Elle a recueilli 70 % de oui. Mais une minorité a semé le doute. Cela a suffi pour que le projet échoue..... c'est un coup de massue pour notre territoire !

Quel gâchis pour notre territoire, qui voit des commerces se fermer. Quel gâchis pour nos emplois, le tourisme, notre jeunesse..... ne donnons pas raison aux opposants. Nous devons donner une réponse aux habitants qui ont dit oui" .

S'adressant à Vincent Labarthe : " Vous m'avez avoué réfléchir à un projet pérenne, dont l'objet serait le développement du site, pour que celui-ci ne tombe pas dans l'indifférence générale».

Vincent Labarthe rappelle s'être déjà exprimé sur le sujet.

« je vais recevoir les opposants. On ne peut pas laisser la situation de ce territoire du Grand Figeac se dégrader. Je n'ai pas dans l'idée que la communauté investisse. Mais pour autant, on a la capacité à aller chercher de nouveaux investisseurs... je proposerai en bureau des idées. On fera tout ce qu'on peut pour mettre quelque chose sur pied ! Je crois en la capacité d'agir au niveau local ».

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Dans un communiqué, Patricia Gontier et Pascal Janot, élus communautaires Vivre Figeac réagissent .

« Les crispations et la déception autour de l'abandon de ce projet sont compréhensibles. Les propos stigmatisants qu'il a suscités n'ont, par contre, pas lieu d'être. Si le groupe Sandaya a jeté l'éponge, c'est que le projet n'était pas soutenable économiquement.

Ce ne peut être la conséquence d'un affrontement entre plusieurs points de vue comme cela a été présenté. Opposer les partisans du développement économique et les défenseurs de l'environnement est un débat d'un autre âge : la richesse de demain c'est l'espace, valorisons celui du Haut Ségala en construisant collectivement un projet de territoire tourné vers l'avenir qui s'appuie sur des atouts naturels, patrimoniaux, historiques et prenne en compte ses habitants :

Réorientons de manière solidaire une partie des investissements du Grand Figeac vers la zone autour du Tolerme.

Ne confondons pas politique d'aménagement et amour-propre et ne faisons pas, à nouveau, l'erreur de rechercher un porteur de projet « clé en main » ".

Sébastien Casses.

> Article de La Dépêche du 16 février - Communiqué du maire de Sousceyrac-

"Le lac du Tolerme ou le festival des occasions manquées"

https://www.ladepeche.fr/2024/02/16/le-lac-du-tolerme-ou-le-festival-des-occasions-manquees-11768798.php

Depuis la nouvelle de l’arrêt du projet Sandaya au lac du Tolerme annoncée dans nos colonnes par le PDG du groupe, les réactions se multiplient. Comme les autres élus du secteur, Francis Laborie, maire de Sousceyrac-en-Quercy et vice-président du Symlat qui gère le site du Tolerme, exprime dans un communiqué sa grande déception et sa vive inquiétude pour l’avenir de la zone.

"En apprenant le retrait du projet Sandaya, ma déception est à la hauteur de l’espérance que ce proje avait fait naître pour les élus et surtout 70 % de la population locale qui s’était prononcée favorablement lors de la consultation citoyenne. Finalement et à mon grand regret, c’est encore une fois une minorité de personnes, étrangères au territoire pour la plupart, qui ont eu raison de la volonté d’un investisseur privé de créer un équipement de loisir qui devait apporter une valeur ajoutée et une dynamique dont le Ségala a tant besoin."

L’élu s’interroge quant à l’avenir de tout le site. "Peut-on aujourd’hui se permettre de faire la fine bouche quand l’opportunité de créer des dizaines d’emplois pérennes ou saisonniers nous est offerte ? A-t-on le droit ou de quel droit s’autorise-t-on à mettre un territoire sous cloche en s’opposant systématiquement à tout projet de développement économique ? Nos collectivités et surtout nos petites communes ont-elles la capacité financière de porter des projets d’investissement important sur le lac du Tolerme ? Je rappelle que la commune de Sousceyrac-en-Quercy consacre environ 63 € par habitant pour le budget de fonctionnement du Symlat. Peut-on faire plus ? J’en doute, sous peine d’hypothéquer nos capacités de financement d’autres projets."

"Protéger ne signifie pas ne rien faire"

Pour Francis Laborie, le projet avait été soigneusement étudié. "Dans le cas présent, M. Georges, le PDG de Sandaya, avait entendu et écouté nos attentes s’agissant des espaces publics et du respect de l’environnement. De plus, il s’engageait à mettre en valeur le bois local pour la construction des hébergements. Nous avons la chance de posséder un superbe outil touristique qui manque cruellement d’hébergements. Je suis convaincu que les élus tout comme une grande majorité de la population locale ont envie de protéger ce cadre de vie que beaucoup nous envient."

"Mais protéger ne signifie pas ne rien faire, poursuit le vice-président du syndicat. L’immobilisme est la pire des stratégies et malheureusement c’est le constat accablant que l’on peut faire si l’on fait un retour sur les trente ans d’existence du Tolerme. Chaque fois qu’un projet d’envergure aurait pu voir le jour, il a échoué, c’est ce que j’appelle le festival des occasions manquées."

Francis Laborie est en colère. "A-t-on besoin d’une petite poignée d’individus, intégristes de l’écologie, pour nous remettre dans le droit chemin ? Aujourd’hui nos agriculteurs, dans leur grande majorité, sont les premiers à entretenir la nature de manière vertueuse et en abandonnant ce projet, on ferme la porte à une perspective de valorisation de leurs produits de qualité en circuit court. Dès lors vous comprendrez mon irritation, voire ma colère qui s’exprime, car ce qui anime les élus c’est la défense de l’intérêt général d’un territoire et je considère que cette valeur a été bafouée par l’égoïsme de quelques personnes."

Notons une escalade des qualificatifs : activistes, lobbyistes... intégristes ! Non, nous sommes "intègres" tout court et tout simplement ... et nous nous sommes évertués à le rester depuis 4 ans, pour les oubliés ( usagers, biens publics, eau, environnement ).

Tous ceux-çi insistent également avec les 70% de Oui obtenus lors de la Consultation de Mars 22, mais aucun ne précise que c'était pour la POURSUITE DE l'étude du projet....qui aurait bien eu lieu, mais quid de ces études ? Personne n'en parle.

Le 14 février nous avons eu le rendez vous annoncé avec le Grand Figeac. Aucune avancée ni aucune "collaboration" ne sont visiblement envisagées de leur part. Nous y reviendrons.