Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Tolerme Nature

Le lac et la catastrophe qui vient...

Le lac et la catastrophe qui vient...

Article d'Edmond  :

Le lac du Tolerme (encore), le dernier rapport du GIEC et la catastrophe qui vient !

C’est donc un ultimatum… que nous adressent les scientifiques du GIEC via leur rapport de ce lundi 20 mars 2023. Oui, c’est vraiment le printemps !

Extraits :

[…]

La poursuite des émissions entraînera des perturbations plus importantes du cycle de l’eau, une accélération de la débâcle des glaces, de l’acidification et de la désoxygénation des océans, des baisses de productions agricoles, ainsi qu’une moindre efficacité des puits de carbone (forêts, océans, etc.), qui absorbent actuellement la moitié des émissions de CO2. Avec, à la clé, encore davantage de mortalité, de pénuries, de pauvreté, de famines ou de conflits. Ces impacts seront non seulement « de plus en plus complexes à gérer », mais ils se produiront souvent simultanément, avec parfois des conséquences « en cascade » d’une région à l’autre.

Certains changements sont irréversibles. L’élévation du niveau des mers va par exemple se poursuivre pendant des siècles ou des millénaires, sous l’effet de leur réchauffement et de la fonte des calottes glaciaires, qui vont également perdurer sur des échelles de temps très longues.

[...]

           Ce sera donc la catastrophe.

Plus rien ne permet de l’éviter. Strictement rien.

Au vu de l’absence totale de réaction des élus depuis que le GIEC publie des rapports (1988), il n’y a pas la moindre raison que celui publié ce lundi 20 mars 2023 y change quoi que ce soit.

Avez-vous seulement entendu un responsable politique d’envergure nationale, appartenant au gouvernement actuel, s’exprimer sur ce rapport ?

Non.

Personne, tant tous sont pleinement occupés à temps plein sur une « réforme » des retraites qu’une immense majorité d’actifs ne veut pas.

Voilà donc à quoi s’occupe le gouvernement, au lieu de tenter de rassembler les gens sut le thème vital de la destruction des conditions de vie sur la planète et des mesures urgentes pour y faire face sans laisser personne de côté.

         Ce sera donc la catastrophe.

Mercredi 22 mars 2023, c’était la « Journée mondiale de l’Eau ». Nous devrions renommer celle-ci  « Journée mondiale de la disparition de l’Eau », ce sera beaucoup plus proche de la réalité.

         Car comme vous le savez, l’eau est là, sous nos yeux, et elle disparaît.

L’eau des nappes, l’eau des lacs et des rivières, l’eau de pluie… tout fout le camp.

L’eau devient rare, il va falloir apprendre à s’en passer, ce qui relève d’un pari impossible, car l’eau est une ressource indispensable… pillée, polluée, volatilisée par des usages insensés !

Des régions de la planète deviennent inhabitables, tant les canicules sont trop élevées pour toutes les espèces vivantes, tant les terres sont sèches, tant l’eau est devenue un souvenir.

Là où nous nous pensions à l’abri de ces phénomènes, les voilà qui frappent à nos portes, partout.

         Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas.

Mais qui parmi les responsables politiques tient compte des rapports du GIEC et de ce qui se passe déjà un peu partout sur la planète ? Qui ?

Rajendra Kumar PACHAURI, ancien président du GIEC explique que face aux changements climatiques, les pouvoirs locaux ont une responsabilité de premier plan.

Ce seront toutes les initiatives locales qui formeront le grand fleuve des adaptations nécessaires et urgentes afin de tenter de garder un semblant de pays, un semblant de société, un semblant de lois et de cadre démocratique.

Car ne vous y trompez pas, si l’eau manque, et elle va manquer, le risque de « guerres » de l’eau est très grand.

Car avec le manque d’eau vont arriver les crises alimentaires (comment faire pousser le riz, les céréales.. indispensables pour l’alimentation de milliards de gens), les crises migratoires (un milliards de migrants climatiques à l’horizon 2040 !), les crises sanitaires, encore plus de tension partout sur la planète, encore plus de tentations pour certains d’accaparer la ressource.

Y compris en France, voyez ce qui se joue autour des méga-bassines au service de l’agriculture intensive, immense consommatrice et gaspilleuse d’eau !

Les initiatives locales, donc, celles que des élus responsables et courageux vont initier, vont soutenir et vont permettre d’exister. Les gens sont prêts, à n’en pas douter.

Je dis bien les gens, pas les lobbys très grands consommateurs et gaspilleurs d’eau.

Ce sont ces lobbys qui mènent la danse au niveau mondial, européen et français.

Voilà pourquoi il faut des élus locaux courageux et décidés qui prennent et soutiennent des initiatives locales et forment ainsi un maillage territorial afin de s’opposer partout aux lobbys de cette économie de « marché » qui détruit les conditions de vie sur la planète.

            Ce sera donc la catastrophe.

Je suis certain qu’il y a des initiatives locales, un peu partout, mais c’est comme dans cette phrase culte « Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre." En passant, voyez ou revoyez la scène bluffante de Jean Gabin (dialogues de … Michel Audiard !) dans « Le Président » (1961) et de son discours plus que d’actualité !

Il y a des initiatives, mais elles ne sont pas majoritaires, voire nettement insuffisantes.

Prenons l’exemple (mon obsession !) du lac du Tolerme et de ce projet d’hébergement de luxe (sic !) de plein air !

Je revois monsieur George, le patron de Sandaya, l’opérateur privé très fortement soutenu par les élus locaux et le président du Grand Figeac (oui, ils se gaussent tous avec le mot Grand, c’est dire le niveau!), le (pas très) grand soir de la première réunion publique, un soir assez frais de toute fin aout, pérorer (je ne trouve pas mieux) sur l’objet de « sa » venue ici, c’est parce qu’il y a « de la flotte » !

D’autres réunions de propagande ont suivi, un referendum a été organisé, et deux tiers de la moitié des électeurs convoqués ont dit « oui » à ce projet dément.

Le président du Grand Figeac a pensé s’être montré très malin, à ainsi figer ce choix pour l’éternité !

Que la situation autour et sur l’eau se tende, suite à des périodes de sécheresses inédites, ne change rien, qu’ils disent, « le territoire s’est prononcé » !

Pour l’éternité, donc !

« Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein

Ce sera la catastrophe, vu cette insondable bêtise humaine !

Avez-vous déjà vu des élus se déjuger, reconnaître l’insondable bêtise de leurs projets, en l’occurrence celui de favoriser le gaspillage de l’eau « loisir », au détriment de l’eau alimentaire ?

Alors que tous les signaux sont dans le rouge ?

Habitants, usagers, citoyens, n’hésitez pas à questionner vos élus favorables à ce projet d’hébergement de luxe (sic) en plein air.

Quand vous serrez confrontés à des mesures de restrictions, et vous le serez, vous pourrez toujours aller contempler les hébergés de luxe barboter dans leurs piscines de luxe, sur les rives privatisées du lac du Tolerme, mais il sera alors trop tard.

S’ils vous disent qu’il n’y aura pas de restrictions, alors vous saurez qu’ils mentent.

Les élus nous font perdre du temps.

 

« L’humanité, si elle se laisse conduire par le bout du nez comme elle vient de se laisser conduire , depuis la dernière guerre dans une société qui n’est pas de consommation mais qui est une société de gaspillage organisée et voulue pour exploiter l’immense majorité des gens au bénéfice d’une infime minorité avide de profits, cela va nous conduire à des états policiers absolument inacceptables »

Haroun Tazieff , 1976

Le lac et la catastrophe qui vient...
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :