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Tolerme Nature

Rapport 2022 du Giec :

Le deuxième volet du sixième rapport d’évaluation du Giec a été publié le 28 février 2022.

    >> Une nouvelle alerte face au réchauffement climatique <<

Le premier volet, en date d'août 2021, concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu. Ces derniers travaux s’intéressent aux effets, aux vulnérabilités et aux capacités d’adaptation à la crise climatique.

Ce deuxième volet du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec)(nouvelle fenêtre) a été rédigé par 270 scientifiques de 67 pays. Sa synthèse a été validée par les 195 pays membres du Giec.

 

                  "Manque de volonté politique"

 

Si des efforts ont été réalisés pour réduire les émissions de CO2, les auteurs du rapport dénoncent une inadéquation des moyens mis en œuvre face à la rapidité des changements, signe d’un "manque de volonté politique" avec, pour exemple, le non-respect des engagements de Glasgow 2021 lors de la COP 26 en matière de doublement des budgets pour lutter contre le réchauffement.

Un développement résilient au changement climatique est cependant encore possible en consacrant des efforts financiers plus importants dans certains secteurs clés

  • la transition énergétique pour réduire les émissions de CO2 ;
  • une meilleure gestion de l’eau et de l’irrigation mais aussi une meilleure adaptation des cultures aux conditions climatiques via l’agroécologie ;
  • la préservation du milieu naturel (restauration des forêts et des écosystèmes naturels, arrêt de l’urbanisation dans les zones côtières, végétalisation des villes...).
Préservez le site et le Lac du Tolerme !

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Tandis que certaines zones du monde sont déjà dans des situations critiques, le Giec met en garde contre des solutions de court terme inadaptées (mise en place de digues sur le littoral...).

Au rythme de développement actuel, le réchauffement climatique pourrait atteindre 2,7°C à la fin du siècle.

                                                             §

Climat : les experts du GIEC s’alarment des conséquences énormes d’une planète en péril

https://news.un.org/fr/story/2022/02/1115262

28 février 2022

Malgré les appels répétés à réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre, les conséquences du changement climatique s’accélèrent, conduisant à « une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète », ont alerté lundi des experts de l’ONU sur le climat, qui notent qu’« agir maintenant peut assurer l’avenir » de la planète.

Tel est le principal constat du nouveau rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publié lundi à Genève. Avec la progression du réchauffement climatique, ses effets sont désormais généralisés et souvent irréversibles, alertent les chercheurs.

Le changement climatique induit par l’homme provoque ainsi des « bouleversements dangereux » dans la nature et affecte la vie de milliards de personnes dans le monde, malgré les efforts déployés pour réduire les risques. Les personnes et les écosystèmes les moins aptes à faire face sont les plus durement touchés, affirment les scientifiques du GIEC.

D’une manière générale, le texte dresse un tableau sans fin des souffrances endurées par l’humanité frappée par les impacts du réchauffement de la planète auxquels elle n’est pas suffisamment préparée. Dans leur analyse, les scientifiques montrent que les changements climatiques portent atteinte déjà aujourd’hui à l’être humain et à la nature.

Par exemple, certaines maladies deviennent plus fréquentes et la sécurité alimentaire diminue. Les effets du climat frapperont finalement les sociétés de manière intolérable, multipliant les menaces sur la production alimentaire, l’approvisionnement en eau, la santé humaine ou les infrastructures côtières.

« L’abdication » des dirigeants mondiaux est « criminelle », dénonce Guterres

Il s’agit d’un sombre tableau que dresse le GIEC dans ce deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation. Il montre que le changement climatique constitue une menace grave et croissante pour le bien-être humain et la santé de la planète.

« Ce rapport est un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction », a affirmé l’économiste sud-coréen Hoesung Lee, président du GIEC.

../... Sur un autre plan, l’augmentation des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations dépasse déjà les seuils de tolérance des plantes et des animaux, entraînant une mortalité massive d’espèces telles que les arbres et les coraux.

« Ce rapport reconnaît l’interdépendance du climat, de la biodiversité et des populations. Il souligne l’urgence d’une action immédiate et plus ambitieuse pour faire face aux risques climatiques. Les demi-mesures ne sont plus une option », a affirmé Hoesung Lee.

De manière générale, le GIEC met en garde contre le fait que le monde n’est pas prêt. Du coup, le réchauffement va plus vite que les mesures pour s’adapter aux conséquences. En outre, « au rythme actuel de planification et de mise en place de l’adaptation, l’écart entre les besoins et ce qui est fait va continuer à grandir ».

Les défis du financement adéquat, du transfert technologique et l’engagement politique

Dans ce combat pour la préservation du climat, la sauvegarde et le renforcement de la nature sont essentiels pour garantir un avenir vivable.  En restaurant les écosystèmes dégradés et en conservant efficacement et équitablement 30 à 50% des habitats terrestres, d’eau douce et océaniques de la Terre, la société peut bénéficier de la capacité de la nature à absorber et à stocker le carbone.

Si la planète peut accélérer les progrès vers le développement durable, des financements et un soutien politique adéquats sont essentiels. A ce sujet, le GIEC insiste sur l’urgence d’une action climatique axée sur l’équité et la justice. Un financement adéquat, le transfert de technologies, l’engagement politique et le partenariat permettent une adaptation au changement climatique et une réduction des émissions plus efficaces.

« Les preuves scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique constitue une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Tout nouveau retard dans l’action mondiale concertée fera passer à côté d’une fenêtre brève et qui se referme rapidement pour assurer un avenir vivable », a prévenu Hans-Otto Pörtner, un expert du GIEC.

Le GIEC publiera un troisième volet en avril, consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, avant une synthèse prévue pour septembre prochain.

 

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