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Tolerme Nature

Prayssac 4 oct 2024

Prayssac 4 oct 2024

La Réunion Publique de Prayssac était organisée par l"Appel de la Forêt. Nous en étions, Tolerme Nature & Vent du Haut-Segala, rejoignant ainsi plusieurs associations lotoises préoccupées par la préservation de notre environnement.
- 1° partie :  prises de paroles organisées par thème 1) Énergie , 2) Tourisme.
 (*) voir plus bas le texte de présentation lu par Monique Deregibus pour TN et VdS.
- 2° partie : débat.
Parmi les propositions : un texte commun à destination des élus.

> Article ActuLot :
Des associations lotoises se penchent sur la problématique environnementale.

Plusieurs associations du Lot se sont exprimées lors d'une rencontre, à Prayssac, sur leur vision de la préservation de l'environnement. https://actu.fr/occitanie/prayssac_46225/lot-des-associations-lotoises-se-penchent-sur-la-problematique-environnementale_61705448.html

Aurores boréales

Aurores boréales

(*) Texte de présentation lu à Prayssac 

Je vais vous parler du Haut Ségala Lotois situé au Nord Est du département,
limitrophe avec le  Cantal. C’est une zone agricole d’élevage, de prairies, de
culture de céréales.

Le Ségala, -étymologiquement le pays du seigle, aussi pays
de la châtaigne, s’étend sur les premiers contreforts du massif central. L’habitat,
essentiellement constitué de hameaux, y est très dispersé.  
C’est au nom de deux associations « Tolerme Nature » et « Vent du haut
Ségala » que nous prenons la parole ce soir.
(démarrage de la projection photos)
Le Haut Ségala est la partie la plus humide et la plus verdoyante du
département, elle a été qualifiée de château d’eau du Lot. Beaucoup de
ruisseaux sillonnent le territoire au relief très marqué par des vallées profondes
comme le gouffre des Cloches, le ruisseau du Tolerme, le Bervezou…  
Bien que morcelée et de plus en plus attaquée par la déforestation et les
coupes rases, la forêt y est encore très présente avec ses grands beaux arbres
(souvent centenaires), forêts de hêtres, de châtaigniers et de chênes…
Le tourisme y est encore peu visible malgré l’action militante d’une association
« Visages de Ségala » qui tente de faire reconnaitre la qualité et le charme de
ses paysages, de ses nombreux chemins de randonnées bordés de murs de
pierre sèche, du caractère vernaculaire de son habitat paysan.  
Les hébergements relativement nombreux sont essentiellement des gites et des
campings tournés vers des activités de pleine nature.   
photos Tolerme
Point de convergence pour les loisirs en été : le lac du Tolerme. Un lac artificiel
créé en 1990, et qualifié de principal site de loisir balnéaire du Lot dans les
documents de l’office de tourisme du Grand Figeac. C’est une étendue d’eau
de 38 hectares avec zones de pique-nique, de baignade et de canotage, où
habitants et touristes viennent profiter librement d’un havre de paix et de
rafraichissement …  
Nous avons créé l’association « Tolerme Nature » en 2021 lorsque le groupe
Sandaya fut invité à la demande d’élus locaux à développer un projet
touristique pour le Tolerme! Il s’agissait au départ de bâtir sur 15 hectares de la
rive droite du lac, un camping de luxe (délicieusement appelé « resort » !)
comprenant 250 bungalows et 150 emplacements nus, avec piscines
,toboggans, et superette…
Photo
1
L’association TOLERME NATURE a alerté très tôt,  - sur la démesure de cet aménagement,  - sur la cession du domaine public,   - sur l’impossibilité pour les usagers actuels (30 000 personnes en 2021) de profiter
à l’avenir librement de ce lieu,  - sur la consommation en eau énorme, nécessaire aux mille personnes
accueillies,  - et enfin sur le coût des aménagements que les collectivités devaient réaliser :
assainissement, adduction d’eau, alimentation en énergie, voieries…etc   
La société SANDAYA a depuis abandonné ce projet délirant, au prétexte  que
« de dangereux activistes »  ne lui permettaient plus d’avancer sereinement, et
par ces simples déclarations mensongères a volontairement semé la zizanie
parmi la population.
De notre côté, aucune naïveté, nous savons que cet abandon est lié en réalité
aux contraintes budgétaires, et au manque d’anticipation des collectivités  
pour accueillir un tel programme. Néanmoins, la présence engagée de
l’association Tolerme Nature et de ses militant.es /qui n’ont cessé d’œuvrer pour
faire entendre la mystification, /aura contribué - à son échelle- à la décision
d’abandon.
Le Grand Figeac, restant sur ses positions a décidé de se mettre en quête d’un
nouvel investisseur pour un projet touristique d’envergure sur le lac du Tolerme.  
Nous restons donc vigilent.es !
D’autres projets nous inquiètent :

-Voici tout d’abord sur cette première carte, les zones identifiées « à potentiel
éolien », c’est-à-dire les aires situées à plus de 500 mètres seulement des
habitations, sur lesquelles une éolienne peut être installée sans tenir
aucunement compte du paysage, du relief, des nuisances pour les habitants, ni
des zones protégées, de la biodiversité, de la présence du vent…  Le
découpage complexe  est lié à la dissémination de l’habitat: une précision est
nécessaire maintenant :

le Haut Ségala selon Météo France est un pays peu
venté ! 

- Sur cette deuxième carte nous voyons la  localisation des éoliennes déjà en
service et celles en projet :  -  7 éoliennes déjà en fonctionnement à Sousceyrac/Saint Saury, au parc dit de
la Luzette, mises en service depuis 2016, -  4 éoliennes autorisées situées à Parlan,  sur le département du Cantal,
limitrophe du  Lot, - un nouveau projet participatif à Sousceyrac en continuation des installations
existantes de la Luzette, - enfin 4 projets en cours d’étude, à Saint Cirgues, Lauresses, Gorses, et La
Bastide du Haut-Mont (note : dont aux sources du Tolerme ).  
2
L’association VENT DU HAUT SEGALA est mobilisée depuis plusieurs années
contre ces projets industriels bien peu adaptés au pays ne serait-ce que pour
l’acheminement des pales sur nos routes sinueuses, bordées de forêts,/ et milite
pour faire respecter une distance minimale de 1000 mètres par rapport aux
habitations
.
Nous avons aussi localisé sur cette carte les méthaniseurs de Labathude et de
Gorses,  
à ce jour les problèmes posés par ces installations commencent à être
documentés :  - alimentation permanente des méthaniseurs avec des productions agricoles
spécifiques et pas seulement avec les rebuts,  - transports des différentes « nourritures » de plus en plus lourds avec des
distances de plus en plus longues, sur des routes peu adaptées, - pollutions liées aux fuites d’un gaz bien plus dangereux que le CO2 pour la
couche d’ozone, - pollutions des nappes phréatiques, des cours d’eau en raison de l’épandage
des digestats.           
Enfin, des projets de centrales photovoltaïques sont également à l’étude  
Il y a un an, la société NEO’N a projeté l’installation de panneaux solaires sur
une surface de 40 hectares  sur la commune de Lauresses. Projet
d’agrivoltaïsme, c’est-à-dire pose de panneaux solaires surélevés pour
permettre aux animaux de paitre au-dessous, et aux engins agricoles de
travailler. Après une mobilisation très rapide des riverains et sous leur pression, le
maire a organisé une réunion de présentation du projet au cours de laquelle les
oppositions des habitants ont été très marquées. Quelques semaines plus tard,
le conseil municipal a voté contre ce projet démesuré et destructeur.
Nous restons évidemment encore une fois très vigilant.es car d’autres sociétés
pourraient prendre le relai.
Voici donc dressé très rapidement l’état des projets industriels dans le Haut
Ségala. Les associations demeurent attentives, et se mobilisent contre les
installations nocives.  
Bien loin de s’appuyer sur des structures d’accueil nombreuses déjà existantes
(gites et campings), la promotion des projets de développement décrite  ici
tente de se faire hors contexte, avec la venue de groupes financiers qui font du
« clé en main », et toujours selon un même mode opératoire confidentiel. Bien
loin de promouvoir les synergies, de favoriser les échanges et de participer à
l’économie locale, ces groupes financiers viennent profiter d’une situation
économique favorable, capter la richesse pour la redistribuer aux actionnaires
sans en faire profiter les collectivités locales.    
3
 4
Les associations sont trop souvent perçues comme des problèmes par les élus et
par certains habitants, non comme des possibilités de réflexions. Les décisions
sont prises avec le minimum de concertation légale. Les réponses aux questions
posées sont généralement évasives, parfois mensongères. Pour préserver les
intérêts de quelques-uns, depuis les investisseurs jusqu’aux propriétaires de
terrains convaincus par la dite manne financière, certains élus sont prêts à
minorer les effets néfastes de ces aménagements, et à les considérer comme
nécessaires au progrès.  
 
Anachronisme certain, ce qui pourrait advenir dans le Lot

/si nous laissons faire/
frise l’erreur monumentale et irréversible.

Car c’est sans doute ici que DEMAIN
sera viable et recherché.
 
FIN

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