22 Mars 2023
Elle a lieu chaque année le 22 mars afin d'attirer l'attention sur l'importance de l'eau douce et de plaider pour la gestion durable de cette ressource naturelle.
Ce qu'ils en disent : ONU - COUR DES COMPTES - FRANCE EAU PUBLIQUE
Augmentation des prélèvements, réchauffement climatique et pollution mettent à mal la ressource. Les pénuries vont se multiplier et créer de plus en plus de tensions.
Le risque d’une crise mondiale de l’eau douce est « imminent », prévient l’Organisation des nations unies (ONU), en introduction à la conférence exceptionnelle qu’elle lui consacre, à New York, du 22 au 24 mars. ... Il n’y sera pas seulement question d’aide humanitaire et de développement durable, mais aussi de droits humains et de santé, de sciences, de coopération, d’agriculture, d’énergie, de biodiversité, de climat, de paix....
Pas moins de treize chambres régionales des comptes se sont attelées au rapport annuel qui souligne la multiplicité des acteurs impliqués et une organisation « inadaptée aux enjeux de la gestion quantitative ».
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-rapport-public-annuel-2023
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/10/la-gestion-de-l-eau-en-france-est-inadaptee-a-la-rarefaction-de-la-ressource-selon-la-cour-des-comptes_6164914_823448.html
« L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. » Avec ce rappel du code de l’environnement en guise d’introduction, la Cour des comptes donne le ton du chapitre de son rapport annuel, publié vendredi 10 mars, consacré au sujet : grave et critique. La législation précise aussi que « la protection, la mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général ».
C’est désormais « une préoccupation majeure », en France.
La France ne respecte pas ses propres principes à l’égard de la ressource hydrique,. Elle n’atteint pas non plus le « bon état » qu’impose une directive-cadre européenne : 56 % de ses masses d’eau de surface et 33 % des souterraines en sont loin.
Sa politique se révèle illisible par la multiplicité des acteurs, trop complexe, changeante en raison d’une « instabilité législative », selon la Cour. Elle manque de cohérence et se révèle même « contradictoire », jusqu’au niveau du gouvernement, où s’opposent les attentes des ministres de l’environnement, de l’agriculture, de la santé, de l’industrie et de l’énergie.
Le temps où les collectivités locales pouvaient se contenter de veiller à l’approvisionnement de leurs administrés en eau potable et à l’assainissement est terminé, expliquent en substance les magistrats.
Il faut désormais prendre en compte la totalité du cycle de l’eau, ce qui englobe des missions essentielles comme la prévention des inondations et des risques de submersion marine, le maintien des écosystèmes, et la « gestion équilibrée et durable de la ressource ».
Voilà qui comprend nécessairement la répartition et l’arbitrage entre les différents usagers, dont les écosystèmes.
> FRANCE EAU PUBLIQUE .
Quelle planète à l’heure de notre retraite… ? De l’ONU aux territoires, l’eau publique a plus que jamais une voix à porter
Alors que le GIEC vient de publier son 6ème rapport, France Eau Publique appelle à ne pas oublier l’eau dans les débats de société actuels. A la veille de la Journée mondiale de l’eau, élus et territoires se mobilisent pour porter la voix de la gestion publique de l’eau au cœur des débats.
L’eau ne peut plus attendre.
Extrait :
La gestion publique de l’eau : un socle de valeurs à défendre au niveau international Les acteurs publics français de l’eau seront présents à la Conférence des Nations Unies sur l’eau de New York.
Au sein de la délégation menée par Aqua Publica Europea, réseau européen des acteurs publics de l’eau, Christophe Lime, Président de France Eau Publique, Dan Lert (Eau de Paris), Frédéric Pfliegersdoerffer (Syndicat des Eaux et de l’Assainissement AlsaceMoselle) et Thierry Ruf (Régie des Eaux de Montpellier Méditerranée Métropole) porteront la voix des collectivités et leur savoir-faire de la gestion publique de l’eau, durable et solidaire.
Ils défendront notamment les principes et revendications suivants :
1. Réaffirmer le principe de non-marchandisation de l’eau : l’eau est un bien commun qui doit être géré par des entités agissant au nom de l’intérêt général
2. Accélérer la transition des territoires ruraux et urbains, et inciter l’ensemble des acteurs, aussi bien particuliers mais aussi agricoles et industriels, aux économies d’eau
3. Consacrer, promouvoir et appliquer un principe de prévention des pollutions à la source pour prévenir plutôt que traiter.